L’étude des décomptes effectués par le CSA permet donc de montrer 1) que, pour des raisons commerciales, les chaînes privées sont moins « civiques » que les chaînes publiques ; 2) que, pour les mêmes raisons, ces dernières abandonnent les magazines d’information au profit d’émissions mélangeant politique et spectacle ; 3) que, conformément aux règles du CSA, près des deux tiers du temps de parole politique est donné au pouvoir en place ; et, enfin, 4) que les « petits partis » sont réduits à mendier quelques restes du temps de parole total.
Doit-on se contenter d’établir le constat, sans en tirer les conséquences ? Non, évidemment. Sont en cause, à la fois, les modes de financement de la télévision et les règles édictées par le CSA (à commencer par celle qui attribue les deux tiers du temps de parole au gouvernement et à sa majorité). Deux mesures s’imposent donc : soustraire les télévisions à l’emprise du financement par la publicité, en commençant par les chaînes publiques ; soustraire, ensuite, les règles de distribution des temps de parole à la domination des gouvernants et du mode de scrutin qui les sert, mais qui ne devrait pas concerner la liberté et le pluralisme dans l’expression des opinions.
vendredi, juin 22, 2007
Acrimed - La politique et le pluralisme à la télévision
Encore un trés bon article sur le site de l'ACRIMED dont voici la conclusion en forme de recommandation
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