lundi, septembre 24, 2007

Il faudrait

C’est en cela précisément qu’elle [la philologie]

est aujourd’hui plus nécessaire que jamais…

au sein d’un âge de “travail”, autrement dit :

de hâte, de précipitation indécente et suante

qui veut tout de suite “en avoir fini” avec tout…

– quant à elle, elle n’en a pas si aisément fini

avec quoi que ce soit, elle enseigne à bien lire,

c’est-à-dire lentement, profondément, en regardant

prudemment derrière et devant soi, avec des

arrière-pensées, avec des portes ouvertes,

avec des doigts et des yeux subtils…


Nietzsche, Aurore, Avant-propos, § 5

Trad. J. Hervier, Gallimard

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