C’est en cela précisément qu’elle [la philologie]
est aujourd’hui plus nécessaire que jamais…
au sein d’un âge de “travail”, autrement dit :
de hâte, de précipitation indécente et suante
qui veut tout de suite “en avoir fini” avec tout…
– quant à elle, elle n’en a pas si aisément fini
avec quoi que ce soit, elle enseigne à bien lire,
c’est-à-dire lentement, profondément, en regardant
prudemment derrière et devant soi, avec des
arrière-pensées, avec des portes ouvertes,
avec des doigts et des yeux subtils…
Nietzsche, Aurore, Avant-propos, § 5
Trad. J. Hervier, Gallimard
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