
Egon Schiele. On a pensé qu’il succèderait à Klimt avant qu’il meurt prématurément et avorte son destin.
C’est assez étrange, je lis en ce moment une biographie de Sartre et de Jeff Buckley, et la lecture plus rapide d’articles sur la vie de Schiele me montrent qu’ils ont tout trois un point commun… Ils ont perdu leur père à l’adolescence. Jean Baptiste Sartre polytechnicien mourut d’une maladie contractée en Asie pendant l’enfance de Sartre, Tim Buckley mourut d’overdose alors que Jeff était dans sa prime jeunesse et le père de Schiele mourut après avoir sombré dans la démence alors que son fils avait 14 ans… La perte d’un être cher dans une période clé de la vie serait une condition nécessaire au génie ? Merde…Trop tard pour tuer mes parents…
Le petit Egon en voudra à sa mère de ne pas assez pleurer son défunt père et se consolera en jouant au docteur avec sa petite sœur…En 1906, alors qu’il n’a que 16ans Schiele entre à Vienne à l’académie des beaux arts et rencontrera Klimt qui lui trouve du talentLes petites filles émoustillent la sensibilité de Schiele qui les dépeints dans des postures érotiques ce qui lui vaudra de passer devant un tribunal.
1914, la première guerre ébranle l’Europe, Schiele est incorporé. Il survit à la guerre mais il ne connaîtra cependant qu’un court répit puisque sa femme Edith contractera la grippe espagnole, virus qui se chargeait de finir d’alléger la terre de sa masse d’âme après la guerre. Elle mourra alors qu’elle était enceinte le 28 Octobre 1918. Schiele la suivra dans la tombe puisqu’il succombe à la même maladie le 31 du même mois…
Je crois que ce que j'aime chez Schiele...c'est la façon dont il caricature les traits naturels, ce qui rend ses peintures trés humaines...enfin je trouve... j'aime bien en tout cas.
4 commentaires:
Je pense que subir une perte très jeune est le genre d'expérience qui te fout la sensibilité à fleur de peau à vie, et la sensibilité a une part importante dans l'art.
Mais ce ne sont que des divaguations :)
Tu divagues pas tant que ça...mon opinion est assez proche du tien.
Je crois que quand il t'arrive une grosse tuile, tu te retrouves avec un mal être en toi qui peut difficilement sortir. Le seul moyen de ne pas sombrer dans la démence c'est d'exterioriser c'est de transformer ce mal être en energie créatrice, le sublimer... Combler le vide que l'on ressent en créant pour montrer au monde que l'on est...
Oué je suis assez d'accord. Par contre je pense qu'on peut très bien ne pas sombrer dans la démence sans créer.
Mais je pense avoir subi un traumatisme donne une vision toute différente de la vie, et fait souvent mûrir les enfants bien plus vie.
On peut quand même vivre une vie heureuse, être un déconneur. Mais au fond,on a une partie de mélancolie et de réflexion qui n'aurait peut-être pas été si poussée si la même personne avait eu une enfance normale.
Oui... disons que je pense qu'on a tous une part d'ombre plus ou moins grosse et qu'on peut choisir de l'ignorer avec la méthode Coué (Je vais bien, je vais bien, je vais bien...). Ce qui marche assez bien...mais disons que c'est un peu la fuite en avant.
Parfois un évènement difficile te donne l'occasion de te poser des questions assez fondamentales, de rompre ta routine, de faire des choses...enfin de te bouger un peu plus.
Bref, on est d'accord.
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